On est parties pour un nouveau contenu par ici. La semaine dernière était une semaine off pour moi (d’où l’absence de contenu par ici) et j’ai rechargé les batteries x1000. J’ai toujours beaucoup de mal à décrocher du boulot parce qu’il me passionne, mais cette fois, j’ai été une bonne élève et j’ai vraiment pris du temps pour moi, pour souffler et relâcher la pression de ces dernières semaines.
Aujourd’hui, j’avais envie d’aborder un sujet qui me travaille énormément et qui est à l’origine de mon choix de travailler avec et pour les femmes sur la toile :
la légitimité et la présence féminine dans les métiers du digital.
Quand je me suis lancée avec Digital Women il y a maintenant plus de trois ans, les femmes n’étaient pas vraiment représentées ni même affirmées dans tous ces canaux de communication web. Quand j’ai lancé mon entreprise, j’avais donc en tête ce manque de visibilité typiquement féminin, et j’ai rapidement choisi de ne travailler qu’avec des femmes pour leur permettre de s’offrir une plateforme en ligne professionnelle et qui booste leur visibilité numérique.
Mais le constat aujourd’hui, même en 2020, c’est que les femmes sont encore moins présentes que les hommes dans tous ces métiers du web et ce genre de constat ne me plaît pas du tout, forcément. C’est pourquoi aujourd’hui j’ai décidé de casser 6 croyances limitantes que peuvent avoir les femmes et qui les bloquent souvent dans leur cheminement vers le web.
Petit point historique
Commençons par se faire quelques rappels (non négligeables) sur des faits qu’on oublie ou qu’on ne connaît pas et qui pourtant, possèdent toutes leurs importances. Historiquement, les femmes ont mis en place de grandes choses pour le web. En 1843 Ada Lovelace prend une place de femme pionnière en science de l’informatique puisqu’elle crée le tout premier programme. D’ailleurs, se sont également les femmes qui lancent le premier PC.
Avec toutes ces inventions féminines, comment explique-t-on ce revirement de situation quant à notre place sur la toile ?
« L’informatique c’est pour les hommes »
Premier point, la visualisation de la sphère informatique comme un milieu résolument masculin. Les grands noms numériques de nos jours (Steve Jobs, Mark Zuckerberg et beaucoup d’autres) dominent largement la notoriété spontanée, celle qui nous fait évoquer un nom d’homme plutôt que de femme pour définir le digital. Et d’ailleurs, si on reproduit l’exercice avec notre cercle privé, le constat sera identique : si dans vos amis, votre famille, vous deviez évoquer des noms de personnes travaillant dans le web, quels noms viendraient en premier à votre esprit ? Y a-t-il autant de femmes que d’hommes qui vous viennenten tête ?
« Digital = geek à lunettes »
Deuxième cliché, dans lequel on reste vraiment englué : celui du geek à lunettes devant son foutu écran. Cette image perdure chez beaucoup et tout ça parce qu’on manque d’informations à ce sujet. Nos proches, les personnes dans le milieu scolaire (profs, conseillers d’orientation), mais également pour notre vie pro (ceux bossant au pôle emploi par exemple) participent à la diffusion de cette image irréelle. D’instinct, les chiffres parlent d’eux même et on remarque qu’une femme est moins orientée qu’un homme dans les métiers du web.
« Il faut savoir coder pour travailler dans le digital »
Troisième cliché, le besoin de savoir coder pour bosser dans le web. Les métiers numériques sont encore méconnus, beaucoup sont très récents, et n’existent que depuis quelques années. Ce sont des postes et profils qui évoluent à toute vitesse (sur le même rythme qu’internet). Et donc pas évident pour tous de les apprivoiser, comprendre ce qu’ils englobent réellement et en quoi ils consistent. Ce raccourci utilisé d’associer au codage tous les jobs du web a forcément son lot de conséquences et ce faux cliché perdure et bloque peut-être des vocations féminines qui pourraient ne pas être séduites par cette facette.
« Être une femme est un frein dans le web »
Quatrième clichés, celui de voir le fait d’être une femme comme un frein. En sachant tout ce que je viens de te lister précédemment, pas forcément facile de vouloir prendre une position qui ne nous semble pas évidente, on visualise vite le fait qu’il faille se battre pour trouver, créer, garder sa place dans son domaine. Et tout le monde n’a pas envie de livrer bataille toute sa vie pour prouver sa légitimité dans son job.
« Le syndrome de l’imposteur et la femme face au web »
Avant dernier point, le joli syndrome de l’imposteur très très très présent chez la femme. Pour parler chiffres, d’après le magasine MADDYNESS, les femmes attendent d’avoir 120% des compétences pour postuler quand les hommes se lancent avec 60% du savoir-faire. Cette quête du perfectionnisme et de la légitimité à travers ses compétences ralentit considérablement la prise de place féminine dans les métiers du web.
« Le manque de modèles féminins inspirants dans le digital »
Enfin, dernier cliché que j’aborderai (même si honnêtement il y en a beaucoup d’autres), c’est certainement le manque de femmes inspirantes, de femmes qui nous ressemblent, à travers lesquelles s’identifier, et qui réussissent et excellent de loin dans leur domaine digital. Sans figure féminine auprès desquelles se faire un comparatif ou un petit shot de motivation en se rappelant quels objectifs on s’est fixés, c’est toujours compliqué de garder le cap, en tous cas pour beaucoup d’entre nous.
Mon parcours face aux clichés féminins du web
Toutes les idées que je viens d’évoquer ne sont qu’un aperçu des clichés et pensées qui ont du mal à ne pas prendre le dessus sur beaucoup d’entre nous. Peut-être que toi aussi tu as cru l’une des ces choses, ou que certaines ont encore une place crédible dans ton esprit. Et c’est ok parce que moi aussi je suis passée par ce raisonnement là figure-toi, ce qui ne m’empêche pourtant pas aujourd’hui d’être à la tête de ma propre entreprise spécialisée dans la création de sites internet.
En réalité, à travers mes études, je n’ai pas trop ressenti ce genre de clichés puisque j’ai fait tout mon cursus supérieur dans des domaines généraux ciblant la communication. De ce fait, les métiers de la communication étant nombreux on ne ressentait pas la fissure homme femme à ce moment là.
En revanche, une fois que j’ai voulu créer mon business, j’avais du mal à trouver à qui je pouvais m’identifier pour réussir. Pendant cette période, je ne trouvais personne en France qui me ressemble suffisamment, j’ai dû trouver mes modèles inspirants à l’étranger, et je sentais que c’était donc encore bancale dans mon esprit.
Ajouté à ça mon jeune âge, je me suis lancée à 22 ans dans l’aventure entrepreneuriale, et au-delà du fait d’être une femme, j’ai eu pas mal de commentaires. Mes parents avaient du mal à croire au côté être son propre patron, mais pas tant au fait de bosser dans le digital puisque mon père est lui même dans ce domaine là. Par contre, dans ma sphère familiale plus large (oncles, tantes, grands parents) on avait plus de mal à percevoir, comprendre et croire en ce que je projetais de mettre en place. Mon mari a été un pilier sans faille.
J’ai choisi de garder le cap quoiqu’il puisse arriver parce que je croyais en moi, en ma légitimité, en la place que j’avais à prendre dans ce domaine, et pourtant j’ai quasiment vécu chacun des clichés que je viens de t’évoquer. Quoique tu puisses penser, ressentir, tu vois donc que c’est complètement envisageable.
J’ai continué de me faire mes propres expériences en entreprise, j’ai continué de me former, j’ai lancé mon business, et tout continue d’évoluer en même temps que celle que je deviens. Pour toutes ces raisons, ce que j’ai pu vivre, entendre, ou voir, j’ai choisi de bosser pour les femmes, afin de les aider dans cette prise de place, sur le web, cette visibilité, le fait de s’assumer en ligne dans leur site internet.
Les qualités et forces d’une femme dans le web
Et d’ailleurs, je suis souvent démarchée par des hommes pour travailler sur leurs projets. Si ça m’intéresse et que je suis inspirée, il m’arrive de sortir un peu de ma clientèle cible, même si ça reste rare et exceptionnel pour moi. Et ils insistent vraiment pour qu’une femme mette en place leur plateforme. Parce que les nanas sont reconnues pour énormément de leurs qualités et dans les métiers du digital elles prennent alors toute leur importance :
-
créatives
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intuitives
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à l’écoute
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capables de s’effacer pour donner la parole à leurs clients
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acharnées, bosseuses puisqu’elles sont conscientes de tout ce que j’ai dis précédemment
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sororité
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passionnées
-
ambitieuses
Je ne sais pas où tu en es sur le web, si c’est une vocation qui te tente, trouvée, à poursuivre pour toi, mais j’espère en tous cas que tout ce que j’ai pu t’avancer à travers ce contenu te prouve à quel point c’est accessible, sur-mesure pour beaucoup d’entre nous et absolument pas cloisonné, fermé, spécifique et masculin.
C’est aussi à nous, femmes du web, de faire tomber ces clichés qui perdurent en prenant simplement les places qui nous reviennent :
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