Utiliser l'été pour refondre tout un tas de trucs dans mon quotidien d'entrepreneur

Ah, le sujet hardcore des autodidactes : un débat sans fin entre plusieurs camps qui ne tombent jamais d’accord (ou rarement).
Personnellement : l’essentiel de ma vie pro actuelle (et donc de mon business) est basée sur ma capacité à apprendre des compétences en parfaite autodidacte.
T’as bien compris, donc, de quelle team je fais partie.

Je suis intimement convaincue qu’apprendre en autonomie permet de changer énormément de choses dans son quotidien mais je reste réaliste : ça n’est pas du tout le genre de méthode qui conviendra à tout le monde.

En tous cas, pour moi, ça m’a permis de monter une entreprise, former des dizaines et des dizaines d’élèves sur mes compétences et finalement d’arriver à accompagner des femmes entrepreneurs qui déchirent tout sur leurs sites web aujourd’hui. Mais évidemment, ça n’a pas été un cheminement de tout repos, et j’ai personnellement mis du temps à construire ma légitimité et à installer ma place d’experte au quotidien auprès de certaines personnes.

On va donc prendre le temps de revenir ensemble sur ce statut d’autodidacte pour que je puisse te partager mes meilleurs tips pour enfin te sentir légitime, à ta place, en confiance de tes compétences apprises en solo.

Ma propre histoire avec Digital Women

Toute ma vie j’ai toujours adoré apprendre des choses par moi-même. Je suis ultra curieuse, j’aime comprendre, faire par moi-même et j’adore me voir évoluer au quotidien. Du coup, à la sortie de mon DUT information et communication, c’était évident pour moi que je n’allais pas m’arrêter là d’un point de vue personnel (même si c’était le point d’arrivée pour moi en terme de diplômes reconnus par l’Etat).

J’ai donc, au travers de mes stages, de mes expériences pros, commencé à m’intéresser au site internet, à WordPress, et à tout ce qui tournait autour de ça. J’en ai fait des nuits blanches : à chercher, tenter de trouver une réponse, une solution, faire en sorte que ça fonctionne correctement. J’ai bidouillé, amélioré mon anglais pour comprendre tous ces termes techniques (parce que je ne voulais pas me limiter au Internet français), bref je me suis surpassée, encore et encore. Et tout ça, en continuant de bosser mon CDI classique à côté.

J’ai appris toute seule. Grâce à YouTube, aux forums, et surtout grâce à tous mes échecs. Ce sont toutes ces plateformes que j’ai planté, tous ces sites que j’ai carrément foiré, tous ces essais sans réelle structure qui m’ont amenée à ma méthode actuelle.

Alors non, je n’ai aucun diplôme qui me permette d’être reconnue d’office comme une webdesigner ou une webmaster. Je ne connais peut-être pas certains termes scolaires (surtout que mes compétences sont essentiellement en anglais, tu l’as compris), mais je suis aujourd’hui en parfaite maitrise de mon expertise que je continue d’améliorer au quotidien pour faire encore mieux.

Quand être autodidacte demande des qualités bien spécifiques

J’ai commencé mon article en soulignant le fait que tout le monde n’était évidemment pas fait pour apprendre en autodidacte. Et en fait, c’est surtout parce que ça demande certaines qualités ultra importantes, qui ne sont pas dans le tempérament de tout le monde et c’est ok (encore heureux).

J’adore les profils autodidactes. Je les trouve impliqués, ils se challengent souvent non seulement dans leur apprentissage mais c’est un schéma dupliqué sur toutes leurs actions au final.

Est-ce parce qu’on ne cesse de se remettre/d’être remis en question parce qu’on a appris par nous-même ? Peut-être.

Mais c’est une vraie tendance à la curiosité, au perfectionnisme, au fait de vouloir aller au bout des choses, sans rien laisser au hasard. Finalement, est-ce que ça n’est pas une forme de justification incessante de notre place d’expert dans nos domaines ? Certainement. Les comportements de ceux qui nous entourent nous amènent à certaines réflexions qui finissent par nous pousser à toujours vouloir faire bien, mieux, à nous challenger pour ne pas se contenter de ce qu’on est capables de faire.

Les points faibles récurrents chez les autodidactes 

Alors, être autodidacte n’est pas un univers parfait dans lequel gravite uniquement des gens avec des facettes de personnalité qui le permettent. Il y a évidemment tout un tas de points faibles quand on apprend par soi-même qui doivent être conservés en tête, sans se voiler la face, pour réussir à rétorquer et pour continuer de s’améliorer. Encore et encore.

Personnellement, j’ai bien vu que je pouvais mettre plus de temps à intégrer une nouvelle compétence, même si je la maitrise plus complètement parfois que d’autres, parce que je dois prendre un moment pour faire mes recherches, comparer mes sources, tester ce que j’ai pu comprendre, ajuster. Personne ne m’a préparé un contenu tout parfait à simplement apprendre par coeur, c’est loin de fonctionner comme ça.

Le manque d’expérience et de légitimité dans une société régit par les diplômes peut aussi nous handicaper par moment, face à un profil plus scolaire. C’est dans ces moments là qu’il faut tenter de montrer ce dont tu es capable dans le concret (si toutefois on t’en laisse la chance)

La peur de faire de la merde est aussi vraiment bien présente, à m’en tordre le bide. Plus j’ai pu avoir de clientes en website, moins elle était là. Mais dans mes débuts, évidemment, j’avais la trouille. Je flippais de détruire les sites de mes clientes, de faire une connerie que j’allais être incapable de corriger, de ne pas trouver une réponse. T’apprends toute seule et t’es souvent toute seule pour gérer les merdes, of course.

Il y en a encore plein d’autres, mais ce sont les principaux avec lesquels j’ai dû apprendre à gérer au quotidien le plus souvent. Et je dois dire que chaque “point faible” que j’ai évoqué a été formateur pour moi ou m’a permis de comprendre et d’apprendre d’autres choses. Rien ne reste dans le négatif !

Apprendre à être fière de ton travail

Construire sa légitimité quand on est autodidacte, ça passe en premier par soi. On arrête de cherche la validation auprès des autres, et on apprend à être nous-même ultra fières de notre travail.

Je vais te dire, j’ai pris conscience que j’étais la juge la plus sévère avec moi-même. Les autres sont souvent beaucoup plus indulgents. Alors, on arrête de se blâmer, de minimiser ce dont on est capables, de penser que les autres font toujours mieux, et on prend du recul pour apprécier le job qui a été fait par nos soins. Savoir savourer tout ce qu’on a mis en place, c’est un putain de vrai défi, mais quand tu réussis à le faire c’est là que tout se révèle : c’est là que tu commences à te sentir légitime d’être là où tu es.

Une fois que toi, tu te sentiras à ta place, tout le monde l’intégrera à l’identique et personne n’osera plus remettre en question ta légitimité, crois-moi.

Accepter d’être en progression permanente

La clef des autodidactes pour continuer de se sentir à notre place sans suivre un cursus d’apprentissage classique : c’est d’accepter d’être en progression permanente. Notre évolution sera bien plus dans la pratique de nos compétences que n’importe qui, la mise en action, le terrain, le test dans le concret. Alors accepte que tes meilleures performances ne sont sûrement pas encore arrivées, et que c’est ok.

Nous sommes toutes des êtres d’évolution, on accumule du vécu, du savoir, des émotions, des envies, un savant milkshake qui nous permet de ne pas rester la même personne toute notre vie (sinon on se ferait un peu chier je trouve). Et pourtant, on a du mal à accepter le fait que notre position actuelle, notre travail, notre expertise, ne sont pas encore à leur top, ne vont cesser d’être meilleurs, de plus en plus.

Tu dois garder ça en tête : si aujourd’hui tu as appris toute seule, et que sur certains trucs t’es encore en galère ou que ça ne ressemble pas à ton idéal de production, c’est loin d’être grave. T’évolues, meuf. Tu deviens meilleure, de jour en jour. C’est déjà un truc de ouf d’apprendre toute seule, de chercher, de tester, il faut que tu remettes les choses dans leur contexte et que tu sois fière de là où tu te trouves déjà, et ultra excitée pour la suite qui t’attend.

Avoir un diplôme est bien différent d’avoir du talent

Finalement, la légitimité c’est une question de point de vue, de vécu, de ressenti et d’avis personnel. C’est ultra subjectif. On estime que quelqu’un est légitime selon nos propres critères, notre interprétation personnelle. Un peu comme la beauté.

Et c’est en partant de ça que j’ai mis en évidence un truc très clair chez moi : je suis absolument convaincue que diplôme est différent de talent.

Tu peux détenir les diplômes les plus prestigieux et avoir des notes excellentes sur des aspects du coup ultra théoriques, et ne pas réussir à concrétiser en milieu pro, manquer de créativité, d’organisation, d’endurance, de passion et finalement proposer quelque chose de moins bon qu’une autre.

Tout comme tu peux avoir un talent de dingue, une créativité à toute épreuve, des idées à n’en plus finir alors que tu ne possèdes même pas le diplôme qu’on voudrait te voir porter dans ton domaine.

Est-ce qu’on ne doit pas simplement stopper les rangements en case pour enfin se concentrer sur ce qu’on produit, ce qu’on propose, la réelle expertise dans le savoir ? 😉

Ces choses qu’on n’apprend pas à l’école

Mon dernier argument pour te donner enfin l’envie de te sentir légitime si tu as appris en autodidacte des compétences que tu vends ou que tu utilises dans ton business aujourd’hui au quotidien, c’est évidemment qu’il y a tout un tas de trucs qu’on apprend pas à l’école.

Pas vraiment un scoop, mais la créativité, l’humilité, l’imagination, le sens du service, ou encore le professionnalisme sont autant d’éléments ultraaaa importants dans la vie pro qui pour autant ne nous sont pas expliquées théoriquement.

Peut-être parce qu’au final, c’est juste pas le genre de chose qui s’apprend vraiment, mais qui se vit et se ressent dans notre quotidien ?
Qui s’apparente à l’éducation de notre personnalité, au développement de nos valeurs, de nos croyances, pas à un savoir-faire ?

On pourrait ouvrir un gros débat sur ce sujet, mais je pense que tu dois prendre conscience de la puissance qui se trouve en toi et qui ne se conforte pas avec un papier te disant que t’as le droit de lancer ce business par exemple.

Les diplômes classiques peuvent être un socle, un tremplin, mais ils ne sont pas une fin en soi. Encore faut-il qu’ils te soient accessibles au bon moment de ta vie d’ailleurs, et que tu sois décidée quand le choix se présente à toi.

Je suis de la team qui apprend pas elle-même, qui fouille, qui s’intéresse, qui se remet sans cesse en question et qui accepte de progresser tous les jours. Je suis de cette team qui fait des conneries, qui échoue, mais qui ne lâche pas jusqu’à solutionner, qui perfectionne, améliore et qui se crée des process sur-mesure. Et je n’échangerai ça pour rien au monde.

Alors prends confiance en toi, sens-toi légitime d’être là où tu te trouves, à ta place, d’experte, méritée. T’as plus qu’à montrer au monde de quoi t’es capable. Ready ?

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