Utiliser l'été pour refondre tout un tas de trucs dans mon quotidien d'entrepreneur

Pendant des années (depuis que je suis entrepreneur en fait) j’ai eu ce foutu mécanisme confortable qui consistait à me ranger bien sagement dans une case,
dans une catégorie, et qui m’imposait du coup un discours épuré focus sur une seule catégorie.

Mais j’ai toujours eu plein de trucs à dire, j’ai toujours été curieuse, passionnée de sujets ultra variés,
et c’était vraiment merdique que de vouloir se limiter à UNE direction.

Et pourtant, c’est ce que j’ai fait, et pas qu’une fois.

Alors aujourd’hui, je me suis dis que j’allais prendre le temps de te partager mon expérience sur ce thème pour que,
peut-être, tu évites de t’imposer ce genre de norme qui n’en est pas une finalement.

Le mythe de l’experte ultra spécialisée

Tu le lis, tu l’entends, tu le vois partout toi aussi : se nicher, se spécialiser, adopter une posture d’experte.

Moi, je l’ai vu partout, à outrance. Et surtout, je l’ai cru, bêtement. Depuis que je suis à mon compte, je suis persuadée que seules les personnes qui ne parlent que d’un sujet en continu, sans arrêt, sans épuisement, avec créativité et focus, sont capables d’être reconnues comme experte dans leur domaine. Elles étaient très ancrées chez moi ces croyances qui me martelaient que je ne serai pas à la hauteur si je commençais à me disperser.

Mais pour une multi passionnée comme moi, c’était aller contre ma nature profonde. C’était m’attacher les deux mains pour me forcer à faire un truc que je ne voulais pas. Sauf que, quand tu cherches tes premières clientes, que c’est dur, et qu’on t’explique que c’est juste par manque de spécificité, t’y crois, t’y vas.

Le truc c’est que, le seul effet que ça a eu sur moi c’est de me paralyser complètement. Ou comment j’ai littéralement soufflé ma créativité. Tourné le dos à mon inspiration. Supprimé totalement mon originalité. Ma personnalité.

Pour l’espoir de la réussite, pour mieux gagner ma vie, j’ai juste tenté de le faire, pour voir si, après tout, c’était pas ça le truc qu’il me fallait dans le fond.

Ce qui m’a posé problème

Au-delà du fait que je devais clairement m’oublier et mettre de côté les envies de ma personnalité profonde, j’ai été complètement stoppée dans mon élan de « bien faire » parce qu’une chose m’a vraiment angoissée : celle de me réduire à un terme, un intitulé.

Pendant des années, je détestais la casquette de webdesigner qu’on me foutait sur le crâne pour décrire le job que je faisais au quotidien. Pendant des années, je me suis sentie réduite, limitée, pas justement décrite quand on me collait simplement cette étiquette de meuf qui crée des sites internet.

Pourtant, c’est bien ce que je faisais.

Mais moi, j’avais pas envie de ça. Je me rappelle parfaitement des mots qui s’amenaient dans mon esprit à chaque fois, et je voulais juste être plus valorisée que ça. Pour te dire, ma représentation du webdesigner était donc ultra négative. Et d’ailleurs, je me rappelle que je disais toujours que « je ne faisais pas QUE de simple site internet, que c’était bien PLUS« . Je me souviens aussi que ça me saoulait de devoir ajouter « webdesigner » dans ma bio Instagram, ce qui m’a valut à plusieurs reprises le genre de situations où les gens ne savaient pas identifier ce que je faisais vraiment dans la vie. Merdique pour trouver des clientes, donc.

J’ai eu le même blocage à la con pour mes cartes de visite, que j’ai recommencé au moins 6 fois, sans jamais les écouler au final, parce que ça ne me convenait jamais. Et sur ces cartes, pas une seule fois tu ne trouves le mot clé « site internet » alors que c’est ma putain de base pour en vendre. Pas vrai ?

J’ai donc fait le choix de vivre cette dualité permanente de m’imposer un truc qui ne me correpondait pas mais de ne pas lui donner vraiment la place complètement pour tenter de me donner l’illusion que ça allait, que je prenais du plaisir, que c’était mon business.

Tout ça, dans le fond, c’était un flou artistique incompréhensible qui m’a fait perdre beaucoup de temps et d’énergie.

L’enfermement rassurant

Avec le recul (et maintenant que j’ai drastiquement changé ma façon de faire) j’ai pu identifier les mécanismes rassurants qu’on s’impose parce que, justement, on a besoin de se sentir confortable, on a besoin de voir qu’on appartient à un groupe, qu’on est intégrée, et que donc, on fonctionne techniquement comme les autres.

Alors qu’il n’y a rien de plus flippant que de se perdre. De s’oublier.

Dans nos représentations quotidiennes, rentrer dans une case, avec les autres, savoir se définir en 2 mots en public pour se présenter, c’est simple, sécurisant, rassurant.

Donc c’est ce que j’ai fais.

Ce qui est drôle c’est qu’en plus, dans le temps, j’ai reproduis 3 fois cette erreur avec des sujets différents. En vrai, ça montre bien à quel point j’étais perdue, incapable de me résumer à une direction, et j’ai donc changé (radicalement) plusieurs fois.

J’ai commencé par la communication, parce que, par défaut, mes études étaient là-dedans. Donc quand j’ai créé Digital Women, je me suis concentrée exclusivement sur ce thème là. Et puis, au bout de 2 ans, les sites web sont entrés dans ma vie. J’ai tellement été passionnée, que je passais des nuits entières à me perfectionner pour maitriser tous les nouveaux outils que je découvrais. Alors, j’ai décidé qu’il fallait faire un choix pour rentrer dans une case, donc j’ai rayé la communication pour faire du site internet. Plus récemment du coup, j’en ai eu marre des sites web, alors j’ai commencé à produire du contenu et des produits en lien avec le développement personnel, en étant persuadée qu’à nouveau je devais trancher, choisir, rester dans une petite case bien sagement. Tu devines la suite, j’ai donc crié haut et fort que j’arrêtais les sites web pour faire place totale au développement personnel et à l’organisation.

Ma prise de conscience

J’ai ouvert les yeux il y a à peine 6 mois. Alors, peut-être que tu ne trouves pas ça si proche, mais sur une durée de vie d’entrepreneur de 5 ans et demi, c’est plutôt récent, crois-moi.

Quand j’ai réalisé que, même en faisant du développement personnel au quotidien, je ne m’épanouissais pas.

Quand j’ai vu qu’après avoir exporé un panel de choses il me manquait encore un truc sur lequel je ne parvenais pas à mettre le doigt,
j’ai compris que le problème ne se trouvait pas là.

J’ai enfin réalisé que ça n’allait pas depuis le départ. Et que c’est donc sur ça que je devais revenir pour réussir à y voir plus clair. J’ai donc pris une semaine pour revoir/reposer toutes les bases de mon business. Pour lister tout ce que j’avais envie d’accomplir sans m’enfermer dans une direction parce que ça faisait bien auprès des autres sur le papier.

Je ne me suis plus imposée aucune limite.

J’ai donné pleinement la parole à ma personnalité, à mes envies, à toutes mes idées, même si elles étaient nombreuses, même si à première vue elles n’avaient rien à faire ensemble. J’ai arrêté de tenter de contenir mon cerveau dans une minuscule boîte. Et ça faisait du bien.

Comment j’ai réussi à faire ce que je voulais

Au moment où je t’écris ces lignes, je pense pouvoir dire que j’y suis. En tous cas, pour le moment, je suis exactement et idéalement là où je voudrais me trouver. Je ne rentre pas tout à fait dans une case, c’est sûr même, à peine un orteil, et ça me plaît. Je suis sur tous les fronts, je m’autorise tous les projets, toutes les idées, j’accomplis chacune de mes envies. Et ça a transformé ma vie et mon énergie depuis des mois.

Je fais des sites internet, mais d’une façon qui me ressemble enfin vraiment. Avec un process et des clientes que je rêvais d’avoir depuis le début (je t’en reparlerai un peu plus en détail dans 2 semaines par ici) et en laissant enfin la parole à ma créativité à 100%.

Je parle business, organisation, mindset à la fréquence qui me plaît. Je sors des offres, des produits, des contenus rapides à consommer sur toutes ces thématiques dès que j’en ai l’envie.

Je développe d’autres projets comme mon Studio de danse en ligne, ou mon projet de templates de site pour un public plus large que les femmes entrepreneurs. Prochainement je projette d’ouvrir un autre projet pour parler des problèmes d’hypothyroïdie et partager tout ce que j’ai pu apprendre ces dernières années sur le sujet.

Bref, je ne me mets aucune limite.
Aucun frein à ma créativité ou à mes idées.

Je suis incapable de résumer en une phrase tout ce que je fais dans mon quotidien, et je m’en tape. Ce qui compte, ce n’est pas la définition que je fais de moi auprès des autres mais celle que j’incarne au quotidien en me sentant épanouie de le faire.

Si tu te trouves dans cette situation, que tu te freines dans certaines choses, que tu t’interdis des thématiques, des sujets, des offres,
j’espère que mon parcours pourra te montrer que ça n’est pas forcément la seule solution qui se propose à toi.

T’es la mieux placée pour savoir ce dont tu as besoin pour t’épanouir.
Fais-toi confiance, n’aies pas peur de l’inconnu, n’aies pas peur de n’entrer dans aucune case, tu vaux bien plus que ça.

Utiliser l'été pour refondre tout un tas de trucs dans mon quotidien d'entrepreneur

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